Avec des hausses de 50 % pour les résineux et de 20 à 30 % pour le chêne, le marché des bois en France a vécu une année exceptionnelle. Malheureusement, les causes sont principalement extérieures à la filière forêt-bois.
Tout d?abord, un contexte économique très positif dans le secteur du bâtiment partout en Europe. Ensuite, la révolution verte qui traverse le secteur de l?énergie est en train de positionner le bois comme alternative crédible, promue par les instances européennes au titre de ressource renouvelable et de proximité.

Pour les résineux, cette concurrence bois matériau/bois énergie a, en particulier, joué en plein entre les scieries, les industries lourdes (panneaux et pâtes) et les producteurs de chauffage au bois. Les hausses qui s?en sont ensuivies paraissent saines car elles s?inscrivent dans une logique et une cohérence entre l?aval et l?amont des marchés. Ainsi, les sciages de la plupart des essences résineuses ont été revalorisés. Néanmoins, cette augmentation pourrait être endiguée par quelques événements récents venus d?outre-Atlantique. La situation inquiétante de l?immobilier (liée à la crise dite des « subprime ») et l?épidémie de scolytes en Colombie britannique provoquent un afflux de bois et une chute des cours des sciages en Amérique du Nord. L?Europe pourrait être touchée via ses gros scieurs qui exportent beaucoup là-bas.

Pour le chêne, les prix n?ont cessé d?augmenter depuis 2003, avec une hausse moyenne de 25 % cet automne. Ceci dit, point de triomphalisme car, en monnaie constante, les prix du chêne ont baissé de 35 % sur les trente dernières années. De plus, contrairement aux résineux, la déconnexion entre l?amont et l?aval domine dans le chêne. Côté scieurs, l?évolution des prix des sciages ne compense pas la forte augmentation de la matière première. La hausse des prix du chêne bénéficie d?une offre insuffisante et d?une exportation sans transformation vers la Chine.

Pour le hêtre, la hausse pour 2007 semble être comparable à celle de 10 % observée en 2006, et les sciages ont tendance à suivre la même voie.
Les producteurs de bois ont donc de belles perspectives à court terme. Il convient d?en profiter.
C.H.

Sources : asbl Forêt Wallonne Forêt MAIL N°39 (14/01/2008)
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RÉRAT B. [2007]. Quels marchés pour la nouvelle campagne des bois ?
Forêts de France 509 : 11-14 (4 p., 2 tab., 1 réf.).

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Posté par netbois - 01.02.2008 08:42

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